Une des erreurs des jeunes d’aujourd’hui (ici, c’est mon côté vieux qui parle), c’est de croire que la résistance face à l’hégémonie du modèle capitaliste américain, c’est le rejet en bloc de tout ce qui représente, de près ou de loin, son déployement. Aux chiottes la mondialisation, les ordinateurs, l’Internet, retour à …. Ce qu’ils ignorent, c’est que l’Internet, par exemple, pose problème à la machinerie capitaliste multinationale qui n’arrivent pas à trouver le moyen de le dompter. De toute façon, Internet et avec lui l’informatique en général, n’est ni positive ni négative — ils déplacent simplement le déploiement de la rue. La résistance aujourd’hui passe forcémment par l’algorithmique : les dispositifs de contrôle se sont tout simplement déplacés, et comme nous le rappelle l’artiste américain Alexander Galloway, il existe encore du contrôle après la décentralisation, mais il passe maintenant à travers la création de “protocoles”. Selon lui, le terrain de jeu de l’artiste se déplace ajourd’hui vers le terrain des protocoles que les machines doivent utiliser pour communiquer entre elles. Et sur ce terrain, les artisiques et les hackers ont encore leur mot à dire. Contrairement à ceux qui rejettent en masse notre (hyper)modernité; ceux-là optent pour l’exclusion.