Le cinéma algorithmique creuse un trou dans le film, avec la même violence que celle faite sur la pellicule à l’endroit des yeux du cadavre dans Les Oiseaux. Ce trou s’installe dans l’image dès son introduction dans le dispositif informatique. Aujourd’hui ce trou s’agrandit, en plein milieu. Ce trou ne construit pas immédiatement une nouvelle image, mais l’image s’y trouve néanmoins transformée. Ce trou peut d’ailleurs prendre plusieurs noms, plusieurs formes : programme, interactivité, générativité, base de données relationnelles, compression, analyse, traitement… Quelque soit son nom, c’est la croissance de ce trou qui rend possible le cinéma algorithmique. Plus le trou s’agrandit, plus il bascule l’image dans un autre dispositif : celui de la machine algorithmique.